Le CBD est connu pour ses nombreux effets bénéfiques sur l’organisme. Il est désormais présent un peu partout et dans un grand nombre de commerces. Toutefois, il n’existe pas d’études significatives prouvant les effets du Cannabidiol. Que faut-il donc en penser. Quel est le réel impact du CBD sur la santé des gens en Occident ?
Que dit l’OMS à propos du CBD ?
Dans un rapport publié en 2017, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) reconnait le CBD (cannabidiol) comme n’étant pas une substance nocive pour la santé. Les effets qui s’observent en général lors de la consommation de cannabinoïdes comme le THC ne sont pas remarqués avec le CBD.
Selon les experts, il ne possède aucun potentiel d’abus. Cela n’est cependant vrai que quand il est à l’état pur. Ce qui soulève la question de la qualité. Pour être sûr de ce que vous consommez, il importe de faire votre achat de CBD chez un fournisseur de qualité.
Remplacer le THC par le CBD : quel impact ?
Des équipes françaises de l’institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) ont réalisé une méta-analyse chez la souris en 2019. Les résultats montrent que la consommation du CBD provoque une réduction de l’alcoolisme. Cette pratique diminue aussi les lésions au niveau du foie.
Transposée chez l’homme, les effets de l’utilisation du CBD seront-ils les mêmes ? La question reste posée. En effet, il n’existe pas beaucoup d’essais cliniques pour confirmer l’impact du CBD chez l’homme. Celles qui sont réalisées sont faites à partir d’un nombre de patients trop petit pour être représentatif.
En ce qui concerne la dépendance au cannabis, remplacer le THC par le CBD pourrait être une bonne idée. A la différence du THC, le cannabidiol n’engendre pas d’addiction.
Tangui Barré a par ailleurs mené une étude à ce propos. Celle-ci concernait 1500 personnes. Les résultats ont révélé que 11% des individus étudiés utilisaient le CBD dans l’objectif de réduire leur consommation de cannabis. La moitié de cette portion du groupe étudié a réussi à atteindre son objectif.
Le CBD pourrait donc avoir une certaine efficacité dans la réduction de la consommation du cannabis. Toutefois, une substitution complète et brutale du THC n’est pas envisageable. Selon les experts, dans le système endocannabinoïde, le CBD et le THC se fixent sur différents récepteurs.
Cependant, le CBD se fixe sur le récepteur sérotoninergique 5-HT1A. Il est donc tout à fait possible qu’il apporte un effet anxiolytique. Ce faisant, les symptômes de manque chez la personne dépendante au cannabis peuvent être atténués.
Cet effet du CBD est prévisible mais il faut encore plus de tests pour le démontrer. Le doute persiste car selon les experts, une molécule qui s’accroche à un récepteur ne génère pas forcément d’effets curatifs.
Plus d’interdits en ce qui concerne le CBD
En France, l’Epidyolex est l’unique médicament au CBD qui est autorisé. Il sert à traiter les crises d’épilepsie dues au syndrome de Dravet et de Lennox Gastaut.
En tant que anticonvulsivant, le mécanisme d’action du CBD n’est pas connu précisément. Toutefois, il réduit l’hyperexcitabilité des neurones.
Malgré que seul l’Epidyolex soit autorisé, le développement du marché du CBD ne s’est pas arrêté pour autant. Au contraire, il a largement progressé.
Par ailleurs, en Europe, la France est le pays qui produit le plus de chanvre. Les fleurs mis à part, le marché des extraits de chanvre est estimé à 700 millions d’euros.
En plus, il existait un décret qui interdisait de vendre des feuilles ainsi que des fleurs disposant d’un taux de THC de moins de 0,3%. A la fin de l’année 2022, cette interdiction a été levée par l’Etat.
Le problème que posent ces fleurs à présent autorisées à la vente n’est pas le fait qu’elles contiennent du CBD. L’inquiétude pour la santé publique vient du fait que les consommateurs les fument en les associant avec du tabac. Il est pourtant démontré que la combustion engendre de graves conséquences au niveau des voies respiratoires.
Etiquetage et contrôle qualité inexistants
Le Sesstim en collaboration avec Tangui Barré a mené une enquête sur la consommation du CBD en France. Celle-ci a démontré que plus de 10% des Français ont déjà consommé du CBD. Le taux des personnes qui en consomment au moins une fois en une semaine s’élève à 5%.
Il est déjà prouvé que le CBD n’est pas une substance addictive. Mais, elle n’en demeure pas pour autant moins psychotrope. Elle a en effet des interactions avec des récepteurs au niveau du système nerveux central.
Le fait que le CBD ne soit pas addictif mais a quand même des effets psychotropes crée un certain selon les spécialistes. Il s’agit là d’une situation qui met en péril les consommateurs.
Il faut reconnaitre que le CBD ne subit aucun contrôle qualité. En plus, il n’existe aucun étiquetage réglementaire à propos du cannabidiol. Alors que les produits issus de cette substance varient en fonction de plusieurs facteurs comme :
- la culture ;
- la plante;
- l’extraction ;
- le séchage ;
- etc.
Des métaux lourds ou des résidus phytosanitaires peuvent même se retrouver dans certains produits. Par ailleurs, le taux de THC même inférieur à 0,3% est suffisant pour une altération de la conduite automobile.
Le CBD a aussi des effets secondaires comme :
- la perte d’appétit ;
- la fatigue ;
- la somnolence ;
- les diarrhées ;
- etc.
Il existe aussi des risques que le CBD interagisse avec d’autres médicaments. Il peut y avoir une interaction avec des anticoagulants, des hormones thyroïdiennes, des antidépresseurs, des anti-inflammatoires, des antiépileptiques, etc.