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Sommes nous égaux face aux risques de caries ?

Oui et non : tout le monde peut avoir des caries, mais certains facteurs — hérédité, habitudes, âge ou encore accès aux soins — font pencher la balance. Bonne nouvelle : beaucoup de ces facteurs peuvent être améliorés dès aujourd’hui.

Comprendre la carie pas à pas

Une carie démarre quand la plaque dentaire colle sur la dent. Les bactéries qu’elle abrite transforment les sucres restés dans la bouche en acides. L’acide attaque d’abord l’émail, couche dure qui protège la dent. Quand l’émail se perce, l’acide atteint la dentine, plus tendre. La cavité s’agrandit alors vite, et la douleur apparaît. Sans soin, l’infection gagne la pulpe, puis l’os. Ce cheminement est le même pour tous ; la différence vient de la vitesse à laquelle chaque étape se produit.

Le poids de la génétique est‑il si grand ?

Des études montrent que certaines variantes de gènes commandant la formation de l’émail ou la composition de la salive rendent la dent plus fragile. Par exemple, un défaut de la protéine amélogénine peut laisser un émail mince. D’autres gènes influencent le débit salivaire ; une salive abondante neutralise mieux l’acide. Ces variations expliquent pourquoi, à hygiène égale, un enfant fait parfois des caries alors que son camarade non, d’où le fait de bien se faire accompagner médicalement par maaf.fr. La génétique n’est donc pas un verdict, mais une prédisposition qui s’exprime surtout quand les autres facteurs sont défavorables.

Habitudes d’hygiène : quels gestes protègent vraiment ?

  • Brosser les dents deux fois par jour pendant deux minutes avec un dentifrice au fluor.
  • Passer le fil ou les brossettes le soir avant le coucher pour enlever la plaque entre les dents.
  • Changer de brosse tous les trois mois et après une maladie.
  • Préférer de l’eau après chaque repas pour rincer les acides.

Ces gestes simples mécaniquement retirent la plaque, réduisent le temps de contact des sucres et renforcent l’émail grâce au fluor. Une routine régulière compense en partie une génétique défavorable.

Sucre, acide et temps de contact : un trio risqué ?

Boisson/alimentSucres rapides (g/100 ml ou g)pH moyenEffet sur la dent si pris seulEffet si pris pendant un repas
Soda102,5Très cariogène : attaque longueModéré
Jus d’orange83,5Érode et carieFaible
Lait56,5BasBas
Pomme croquée123,8MoyenFaible

La concentration en sucre compte, mais le pH et surtout le temps passé en bouche sont décisifs. Grignoter ou siroter un soda prolonge l’acidité ; le boire au cours d’un repas limite les dégâts car la salive est stimulée et neutralise plus vite l’acide.

Sommes nous égaux face aux risques de caries ?

Âge, salive, médicaments : facteurs moins connus ?

Les tout‑petits portent longtemps un biberon sucré et dorment avec : la salive manque, la carie du biberon apparaît vite. Chez l’adolescent, l’orthodontie rend le brossage plus difficile. Les seniors, eux, produisent moins de salive et prennent parfois des traitements qui la réduisent encore ; bouche sèche, la plaque s’installe plus vite. Certaines maladies comme le diabète ou la maladie de Sjögren assèchent aussi la bouche. Savoir cela permet d’adapter le suivi : visites plus rapprochées, vernis fluorés, chewing‑gums sans sucre pour stimuler la salive.

Milieu social et accès aux soins jouent‑ils un rôle ?

Dans les zones où les familles consultent rarement par manque de moyens ou de praticiens, les caries restent plus longtemps non soignées et s’étendent. Un programme de prévention scolaire, un rendez‑vous gratuit annuel, ou encore la pose de scellements des sillons sur les molaires de l’enfant divisent le risque. Le cadre de vie influence donc la carie : non pas par la biologie, mais par la probabilité de bénéficier d’un dépistage et de conseils précoces.

Réduire son risque chaque jour : mode d’emploi

  • Garder de l’eau à portée de main et rincer après chaque boisson sucrée.
  • Programmer une visite dentaire tous les six mois si l’on se sait à risque.
  • Choisir des collations peu collantes : fromage, noix, pain complet.
  • Utiliser un bain de bouche au fluor lorsque le dentiste le recommande.
  • Demander un scellant ou un vernis si les puits des molaires sont profonds.

En combinant ces actions, le risque chute, même pour une personne dont l’émail est naturellement fragile. Les caries ne sont donc pas une fatalité : comprendre chaque facteur permet de reprendre l’avantage.

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